Actifs non investissables : découvrez quels ne sont pas éligibles
Les actifs non investissables, souvent méconnus, constituent une catégorie d’investissements qui ne répondent pas aux critères de placement standardisés. Contrairement aux actions et obligations, ces actifs ne peuvent pas être facilement achetés ou vendus sur les marchés financiers. Il s’agit notamment des objets d’art, des antiquités ou encore des collections rares.
Comprendre les actifs non investissables permet de mieux apprécier les limites et les opportunités du marché financier. Ces actifs, bien que parfois très précieux, ne possèdent pas la liquidité nécessaire pour être considérés comme des investissements traditionnels. Leur évaluation et leur vente peuvent s’avérer complexes et nécessitent souvent l’expertise de spécialistes.
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Plan de l'article
Définition des actifs non investissables
Les actifs non investissables se distinguent par leur incapacité à être intégrés dans des portefeuilles financiers classiques. Ces actifs, souvent regroupés sous le terme d’investissement non coté, ne bénéficient pas de la liquidité des marchés boursiers. En revanche, ils offrent des opportunités de diversification et des rendements potentiellement attractifs.
Les catégories d’actifs non investissables
- Private Equity : Le capital-investissement consiste à acheter des parts de sociétés non cotées en Bourse, souvent à travers des fonds spécifiques comme les Fonds Communs de Placement à Risque (FCPR) ou les Fonds Professionnels de Capital-Investissement (FPCI).
- Immobilier : Les SCPI et OPCI permettent d’investir dans l’immobilier locatif sans passer par les marchés financiers classiques.
- Infrastructures : Investir dans des infrastructures telles que les énergies renouvelables ou les réseaux de communication relève de l’investissement non coté.
- Dette privée : Une alternative aux prêts bancaires, souvent utilisée par les entreprises pour financer leur croissance.
Raisons de l’inéligibilité
Les actifs non investissables présentent des caractéristiques spécifiques qui les rendent inéligibles pour les portefeuilles traditionnels. Ils :
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- Manquent de liquidité, rendant leur vente complexe.
- Nécessitent une expertise pointue pour leur évaluation.
- Sont souvent associés à des risques élevés, mais aussi à des rendements potentiellement supérieurs.
Conséquences pour les portefeuilles
L’intégration d’actifs non investissables dans un portefeuille d’investissement peut :
- Accroître la diversification et réduire la corrélation avec les marchés financiers traditionnels.
- Offrir des rendements attractifs, comme le montre France Invest avec une performance de 12,2 % sur 15 ans pour le Private Equity.
- Exiger une gestion plus active et des connaissances spécialisées.
Les catégories d’actifs non éligibles
Les actifs non investissables regroupent plusieurs catégories spécifiques, chacune présentant des caractéristiques propres. Parmi celles-ci, les Fonds Communs de Placement à Risque (FCPR), qui doivent investir au moins 50 % de leurs montants dans des sociétés non cotées. Les Fonds Professionnels de Capital-Investissement (FPCI) se concentrent essentiellement sur les PME non cotées, offrant ainsi des opportunités de financement à ces entreprises.
Autre exemple, les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI), obligés d’investir à hauteur de 60 % dans des entreprises innovantes. Les Fonds d’Investissement de Proximité (FIP), quant à eux, financent des PME locales, créant ainsi une synergie entre investisseurs et économie locale.
Catégorie | Description |
---|---|
FCPR | Investissent 50 % dans des sociétés non cotées. |
FPCI | Se concentrent sur les PME non cotées. |
FCPI | Investissent 60 % dans des entreprises innovantes. |
FIP | Financent des PME locales. |
Les véhicules d’investissement immobilier, tels que les SCPI et les OPCI, permettent d’investir dans l’immobilier locatif sans passer par les marchés financiers classiques. Les SCPI se spécialisent dans l’acquisition et la gestion de biens immobiliers locatifs, tandis que les OPCI combinent actifs immobiliers et financiers.
La dette privée, alternative aux prêts bancaires, et les infrastructures incluant énergies renouvelables et réseaux de communication représentent des classes d’actifs offrant des rendements potentiels attractifs mais aussi des risques spécifiques. Ces catégories, par leur nature même, ne peuvent intégrer les portefeuilles traditionnels, nécessitant une gestion active et spécialisée.
Raisons pour lesquelles certains actifs ne sont pas investissables
Les actifs non investissables présentent des caractéristiques qui rendent leur inclusion dans les portefeuilles traditionnels peu adaptée. D’abord, la liquidité de ces actifs est souvent limitée. Les investissements dans des entreprises non cotées, comme les PME et les ETI, ne permettent pas de revendre facilement les parts sur les marchés financiers.
Le risque de perte en capital est élevé. Les secteurs innovants ou les PME locales, bien qu’offrant des perspectives de croissance, présentent une incertitude significative. Les investisseurs doivent être prêts à assumer des pertes potentielles, ce qui n’est pas compatible avec des stratégies de placement plus conservatrices.
Aspects réglementaires et fiscaux
Les contraintes réglementaires imposées par l’Autorité des marchés financiers (AMF) limitent aussi l’accès à ces actifs. Ces réglementations visent à protéger les épargnants contre les risques excessifs. Les fonds comme les FCPR, FPCI et FCPI nécessitent des connaissances approfondies en matière de gestion de portefeuille et de risque.
- Les FCPR doivent investir au moins 50 % de leurs montants dans des sociétés non cotées.
- Les FPCI se concentrent principalement sur des PME non cotées.
- Les FCPI doivent allouer 60 % de leurs fonds à des entreprises innovantes.
Les avantages fiscaux offerts par ces investissements sont souvent réservés à des investisseurs avertis, capables de naviguer dans des environnements complexes et de supporter des délais d’immobilisation de capital significatifs. Ces facteurs, combinés à une gestion active et spécialisée, expliquent pourquoi certains actifs restent non éligibles pour le grand public.
Conséquences de l’inéligibilité sur les portefeuilles d’investissement
L’inéligibilité de certains actifs a des répercussions significatives sur les portefeuilles d’investissement. Les investisseurs se voient privés d’opportunités de diversification offertes par des classes d’actifs comme le private equity ou les infrastructures. Ces actifs, souvent non cotés, peuvent offrir des rendements substantiels sur le long terme. Selon France Invest, les performances du private equity se sont maintenues à 12,2 % sur 15 ans.
L’absence de certains actifs dans les portefeuilles d’assurance vie, par exemple, limite la capacité des gestionnaires à maximiser les rendements pour leurs clients. Les contrats d’assurance vie traditionnels sont souvent composés d’OPCVM et de produits obligataires, offrant une diversification moindre comparée à l’inclusion de fonds investis dans des PME ou des ETI non cotées.
Exemples pratiques
Des institutions comme BNP Paribas Banque Privée proposent des solutions pour contourner ces limitations. Leur plateforme My Private Assets permet d’accéder à des fonds investis dans des actifs non cotés, offrant ainsi une diversification accrue. Ces options ne sont souvent accessibles qu’à une clientèle avertie, disposant de moyens financiers conséquents et d’une tolérance au risque plus élevée.
Classe d’actifs | Rendement moyen |
---|---|
Private Equity | 12,2 % |
Immobilier locatif | Jusqu’à 7 % |
La concentration sur des actifs traditionnels entraîne aussi une moindre résilience face aux crises économiques. Les actifs privés et les infrastructures peuvent offrir une stabilité relative en période de volatilité des marchés financiers, avantage dont les portefeuilles traditionnels sont souvent privés.